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FÉVRIER 2023

   

https://esprit.presse.fr/actualites/julien-serre/un-nouveau-contrat-social-industriel-et-ecologique-44509

#Économie #Écologie/environnement #Politiques publiques #Europe #France

Alors que les espoirs naissants d’une réindustrialisation sont fragilisés par la multiplication des crises économiques, sociales et géopolitiques en Europe, comment lancer et réussir un débat citoyen pour repenser notre relation à l’industrie et sa place dans notre contrat social ? 

La France a perdu plus de deux millions d’emplois industriels en trente ans, entre 1985 et 2015. Deux millions de foyers ont été touchés au cœur, avec des reconversions difficiles pour ceux qui n’avaient plus la formation et l’expertise nécessaires pour retrouver un emploi, dans des bassins industriels eux-mêmes désarmés et incapables d’absorber ces chocs répétés sur leur tissu économique. De nombreuses villes à travers la France – Epinay, Compiègne, Guingamp, Thionville, Troyes ou encore Charleville-Mézières – ont connu des fermetures à répétition qui leur ont coûté jusqu’à 20% des emplois locaux sur cette même période.

La part en valeur de l’industrie dans notre produit intérieur brut (PIB) a chuté presque de moitié, passant de 19% en 1975 à 10% en 2015. Des milliers de petites et moyennes entreprises (PME) ont disparu, avec près de trois-cents fermetures de sites par an dans la décennie 2000. La moitié de l’écosystème industriel a fermé depuis 1995. Les écarts entre Paris et nos territoires se sont creusés, avec d’un côté une France des grandes agglomérations largement tertiarisée, et de l’autre des territoires déclassés qui ont subi un délitement du tissu industriel – contribuant à créer cette France « périphérique » selon les mots de Christophe Guilluy.

Parmi les choix qui ont mené à cette situation jusqu’en 2015 : des impôts de production trop élevés et dont la réduction n’a été entamée que tardivement ; une formation professionnelle qui n’a pas été modernisée à temps ; l’absence d’une politique de l’offre ; la faiblesse des réactions publiques au mouvement massif de délocalisations au début des années 2000 ; le manque d’outils pour accompagner la transition des anciennes PME industrielles à travers le territoire ; ou encore la protection des sous-traitants face aux grands clients industriels qui tentaient de conserver leurs marges à leurs dépens.

Il n’est cependant pas trop tard, car des outils solides ont été mis en place depuis 2015 pour soutenir l’industrie. Le contexte économique en 2023 est certes défavorable, mais en accompagnant un vaste mouvement de transition vers des industries innovantes et décarbonées, en liant les enjeux de souveraineté industrielle et numérique aux objectifs d’autonomie stratégique dans la défense, il est possible d’envisager le renouveau durable d’une industrie française compétitive.

Leçons de la désindustrialisation : « tous fautifs » ?

Les grandes entreprises n’ont pas choisi, au début des années 2000, de renforcer leur compétitivité sur le territoire national. Pour maintenir leurs marges, au lieu de délocaliser et de donner priorité aux acquisitions à l’étranger, comme elles l’ont fait largement, elles auraient pu être mieux accompagnées pour renforcer leur compétitivité-coût, avec l’environnement incitatif correspondant. La France a fait le choix de l’internationalisation en allant chercher la compétitivité à l’étranger, et de nombreuses entreprises industrielles ont délocalisé leur chaîne de valeur ajoutée pour mieux réimporter en France. Le résultat est paradoxal et largement défavorable : les multinationales françaises emploient proportionnellement deux fois plus d’employés à l’étranger que les Allemands ; pourtant nos déficits commerciaux sont abyssaux, en particulier avec l’Allemagne (dix-huit milliards d’euros par an en 2021) qui s’est distinguée de la trajectoire française en s’appuyant au même moment sur ses régions et sur une maîtrise des coûts, par un effort partagé avec les salariés

Certes, il n’y avait pas d’alternative à un ajustement du tissu industriel qui avait fait notre succès durant les Trente Glorieuses. Les PME aux méthodes de gestion dépassées, les entreprises du textile, de la chimie ou de la sidérurgie, peu productives et peu innovantes face à une concurrence mal comprise et foudroyante des pays émergents, n’auraient pas pu être maintenues telles quelles. Les subventions publiques répétées aux entreprises de taille intermédiaire ont été coûteuses et ne traduisaient pas de véritable stratégie industrielle. « On paie aujourd’hui ce qu’on prétend être la réanimation de notre industrie en s’endettant ! » se lamentait déjà François Mitterrand en 1985 : le quiproquo d’une industrie généralement perçue comme dépassée et perdue dans la mondialisation, plutôt que comme source de croissance et de compétitivité future, va se maintenir pendant près de trente ans. Pire, il va contribuer à entretenir un désamour profond, un « contrat social contre l’industrie » selon Nicolas Dufourcq, Directeur général de la Banque publique d’investissement (BPI).

L’histoire industrielle de la France diffère de celle de nos voisins : le décrochage observé au début des années 2000 n’a pas d’équivalent en Europe, sauf au Royaume-Uni.

Les pouvoirs publics ont abandonné les politiques de compétitivité à la fin des années 1990. Les mesures de désinflation compétitive pour l’accession à l’euro, en vue de faire converger la performance de l’économie française vers celle de l’Allemagne, n’ont pas été accompagnées par des appuis plus significatifs à la transformation industrielle et l’innovation. Une forme saine de poursuite des politiques de compétitivité après l’accession à l’euro aurait pourtant pu être envisagée. Cela aurait nécessité des investissements plus importants pour transformer notre outil productif, associés à un consensus sur la maîtrise des coûts salariaux. En cela, l’histoire industrielle de la France diffère de celle de nos voisins : le décrochage observé au début des années 2000 n’a pas d’équivalent en Europe, sauf au Royaume-Uni.

À l’inverse, les chefs d’entreprise ont préféré l’internationalisation et nous avons cru brièvement au mirage d’une économie « sans usines ». Les plus audacieux ont suggéré de faire de la France un pays « Fabless », selon les mots de Serge Tchuruk en 2001, alors à la tête d’Alcatel : un pays de conception et de valeur ajoutée, avec une production industrielle largement délocalisée dans les pays en développement à bas coûts de main d’œuvre. « La valeur ajoutée manufacturière tend à décroître quand la valeur immatérielle s’accroît sans cesse » avait-il déclaré, peu avant l’explosion de la bulle internet. Non sans une certaine ironie de l’histoire, nous y sommes parvenus, avec des pertes lourdes. L’État n’a pas affirmé de vision pour l’industrie entre 1995 et 2015. Face à la concurrence internationale implacable, dans un marché où le libre-échange n’était pas remis en cause, les entreprises françaises ont réduit d’année en année leurs marges. Au même moment, les biens importés continuaient d’être plus abordables, de meilleure qualité et représentaient une part croissante du panier du consommateur; nos entreprises de taille intermédiaire ne s’autofinançaient plus et ont sabordé leurs budgets de Recherche & Développement afin de préserver une marge minimale, créant insidieusement les conditions de leur propre disparition. Quand bien même Nicolas Sarkozy déclarait en 2009 : « mon devoir de chef de l’État c’est d’abord de penser aux ouvriers (…) qui sont lancés dans la compétition internationale et qui ont besoin du soutien de l’État » – l’État n’avait plus la force de soutenir des entreprises trop affaiblies et des employés dont l’emploi était menacé chez Continental, Molex ou Michelin. On ne trouvait plus de repreneurs. « On n’y croyait plus à Bercy » selon les termes d’un ancien responsable. Les entreprises françaises multipliaient au même moment les sites de production à l’étranger, conduisant à la situation actuelle, caractérisée par près de 45 000 filiales à l’étranger, bien au-dessus de l’Allemagne (30 000 filiales).

La Commission européenne n’a pas non plus accéléré les transformations industrielles dans les années 2000. L’innovation était bien vivante ailleurs en Europe, en Allemagne depuis la chute du Mur de Berlin, et dans tous les pays de l’ex-URSS qui accédaient au marché commun. L’Union européenne a été incapable de lutter contre le chômage de masse et les délocalisations – ce n’était pas son mandat ; elle s’est concentrée sur l’objectif assigné du respect de la concurrence, laissant les défis de la relance industrielle à la marge de ses préoccupations. Elle n’a pas créé à temps des outils de financement pour l’industrie et la défense – elle débattait sur les modalités de coopération renforcée à mettre en œuvre dans l’Union alors que c’était une politique industrielle commune qu’il fallait créer. Il est facile de rappeler que l’Europe n’est que ce que les principaux États-membres veulent bien en faire, l’Allemagne, la France – et le Royaume-Uni alors – en premier lieu. Pourtant, face à la transformation vertigineuse de l’agriculture à partir des années 1950, il y avait bien eu une réponse forte : la politique agricole commune. Pour l’industrie, ce n’est pas arrivé.

Les filières auraient pu mieux collaborer au même moment avec l’aide des régions. Aujourd’hui, notre appareil productif fait face à de nombreuses lacunes, comme l’a illustré la crise de la Covid-19. Notre écosystème de l’industrie de défense se renforce aussi tardivement, ses filières se devant de devenir plus réactives en cas de conflit de haute intensité, comme le montre la réponse de notre base industrielle face à l’agression russe en Ukraine. Si la Russie échoue actuellement, c’est en partie grâce aux technologies américaines. Il s’agit, pour la base industrielle et technologique de défense, de passer d’une logique de stocks dans la filière de production, à une logique de flux – une véritable révolution – et de trouver des financements significatifs pour opérer cette mue rapidement. Nous ne sommes pas complètement dans la course non plus pour être à la pointe dans plusieurs domaines clés de la lutte contre le changement climatique et sommes en retard pour la maîtrise des nano-puces dont toute notre économie a besoin ; nous sommes encore loin d’une souveraineté stratégique portée avec l’Europe, l’Allemagne et leurs partenaires dans les technologies sensibles de demain ou dans la défense.

Pourtant, à chaque erreur commise entre 1975 et 2015, il y avait, tout près, le chemin vers une meilleure décision. Si on est « passé à côté » à répétition, c’est pour d’autres raisons que de simples errements politiques, par ailleurs manifestes. Tant les gouvernements de gauche que de droite, tant les entreprises que les cabinets de conseil ont fait des erreurs. Finalement, notre « contrat social » ne permettait pas de prendre les décisions difficiles. Les syndicats et les anciens entrepreneurs ne se comprenaient pas, les schémas conflictuels traditionnels persistaient, les grands cabinets anglo-saxons accentuaient les biais décisionnels, et le chômage de masse affaiblissait le vouloir vivre-ensemble. Pendant ce temps, les plus diplômés se réfugiaient dans la fonction publique, dans les banques et le conseil, ou dans les start-ups aux États-Unis.

Le désamour de la France pour son industrie est ancien et remonte aux années 1970. Le sentiment d’abandon s’est ancré graduellement après le premier choc pétrolier de 1973 dans une classe ouvrière atteinte au cœur. Un marqueur initial de cette tendance a été le traumatisme de la catastrophe de la mine de Liévin le 27 décembre 1974, qui fit quarante-deux morts : les Français estimèrent à partir de là que l’on prenait trop de risques dans nos usines, alors qu’elles n’apportaient plus à la France sa grandeur, la fierté à ses employés, ni la sécurité de leur emploi. La méfiance durable s’est renforcée avec la perception d’une usine aliénante, fatigante, sale. C’est l’image de la chaîne, incarnée littéralement par Joseph Ponthus dans À la ligne, Feuillets d’usine (2019, La Table Ronde). Si les usines aujourd’hui sont très généralement différentes – propres, modernes, accueillantes – le doute persiste. « Les Français doivent aimer à nouveau leur industrie  », soulignait Martial Bourquin aux Sénat en 2018, dans son rapport sur Alstom et la stratégie industrielle du pays.

Pour un nouveau contrat social industriel et écologique 

Le défi fondamental est devant nous. Au-delà du débat sur les retraites, qui cristallise les tensions, notre futur exige un dialogue, une espérance dans l’avenir et une vision de notre société d’ici 2050 : il faut lancer et réussir un débat citoyen pour repenser notre relation à l’industrie et sa place dans notre contrat social. Des changements fondamentaux s’annoncent qui vont modifier les grandes orientations budgétaires pour la décennie à venir au moins et, par conséquent, les efforts exigés de la part des contribuables. En effet, la France et l’Europe ont besoin de grands projets industriels structurants – pour la décarbonation, pour la résilience énergétique, pour notre base industrielle de défense.

Qu’est-ce que nos citoyens attendent de l’industrie en échange ? Un nouveau contrat social industriel et écologique n’est-il pas la traduction concrète et nécessaire de l’ambition portée par l’État d’une « souveraineté industrielle » ? Les Français soutiendront des politiques de réindustrialisation à trois conditions : qu’elles permettent de créer des emplois, répondent aux défis du changement climatique, et qu’elles les protègent mieux. Une politique industrielle peut apporter de la confiance aux citoyens et reconstruire du lien social, comme avait réussi à le faire notre industrie durant les Trente Glorieuses.

Les entrepreneurs industriels n’attendent pas d’être aidés ; ils veulent qu’on les protège de la concurrence déloyale et des pratiques protectionnistes en Asie ou aux États-Unis, quitte à imposer une forme de préférence européenne pour certaines productions stratégiques ; ils souhaitent que la fiscalité et les réglementations n’entravent pas leur développement, qu’on les accompagne et qu’on les finance plus fortement et plus rapidement. Tout cela se traduit en une forme bien concrète de « souveraineté industrielle », c’est-à-dire d’une politique permettant de décider et d’agir en pleine autonomie, de produire sur son territoire, et de préférer dans certains cas ses produits à ceux des autres régions du monde.

Construire un nouveau contrat social industriel exigera des engagements réciproques. L’État, en premier lieu, doit assurer une garantie irrévocable envers l’industrie. Elle inclurait la pérennisation et le renforcement des outils de financement et d’accompagnement publics existants via France 2030 et la Banque publique d’investissement notamment ; elle donnerait les grands axes d’une fiscalité de la production et de la valeur ajoutée qui soutienne la réindustrialisation; elle répondrait au protectionnisme croissant hors de l’Europe – c’est l’objectif fixé par le Ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique Bruno Le Maire, ainsi que par le Commissaire européen responsable du marché intérieur Thierry Breton ; mais c’est un objectif qui exige une réponse à la hauteur de ce protectionnisme incarné par l’Inflation Reduction Act (IRA) américain.

Mais comment engager les acteurs sociaux ? Les compromis sociaux en faveur des réformes sont notoirement difficiles à obtenir en France, comme l’illustre la réforme des retraites. Pour que tous y croient, ce contrat doit porter des valeurs ; de justice sociale d’abord avec la promotion de l’emploi et l’inclusion, la protection sociale, le renforcement du dialogue social ; mais aussi d’écologie, et c’est le cœur possible d’une ambition politique pour renouveler le contrat social entre les Français et leur industrie.

La réindustrialisation ne peut qu’être à la fois écologique et source de croissance, sans quoi il sera illusoire de penser reconstruire une souveraineté industrielle.

« On ne va pas recréer l’industrie d’hier, mais on peut, en France, redevenir une grande nation industrielle grâce et par l’écologie  », déclarait le Président Emmanuel Macron en juillet 2020. La décarbonation de l’économie pour la préservation de l’environnement, l’appui aux innovations de rupture et aux solutions susceptibles de répondre notamment aux recommandations de la Convention citoyenne pour le climat : les besoins ne manquent pas. C’est aussi la voie d’un renforcement de notre compétitivité à l’exportation alors que le monde se lance vers la décarbonation de l’industrie. Attendrons-nous que la Chine veuille bien nous fournir les technologies bas carbone ? Laisserons-nous ses technologies et ses véhicules électriques profiter des subventions européennes ?

La réindustrialisation ne peut qu’être à la fois écologique et source de croissance, sans quoi il sera illusoire de penser reconstruire une souveraineté industrielle. L’équation est complexe – comme le souligne le Shift Project, il faudra bien tôt ou tard arriver à réduire notre dépendance aux flux de matières et d’énergie – mais pas insoluble durant la longue période de transition qui s’annonce vers un monde décarboné. L’innovation en sera la clé. La capacité à générer de la croissance dans la transition dépendra en bonne partie de nos entreprises dans le domaine de l’énergie, aussi bien renouvelable que nucléaire. Cette innovation doit plus largement permettre de consolider le positionnement des industries françaises et de créer le million d’emplois attendus : dans les machines-outils agricoles, les giga-usines de batteries électriques, la santé, les algorithmes d’expérience client sur internet, le textile de qualité ou encore dans l’industrie de défense… Autant d’enjeux de souveraineté sur lesquels les entreprises françaises sont légitimes et peuvent avoir l’ambition d’être à la pointe.

Ce nouveau contrat social se construira avec les moyens de l’Union européenne. Avec l’appui d’une Commission comprenant son rôle et d’une Banque européenne d’investissement jouant le rôle de banque du climat, nos industries en Europe peuvent répondre aux mesures protectionnistes des Américains et de l’Asie. La coordination des financements français et européens permettra d’être compétitifs face aux gigantesques investissements prévus par les États-Unis et la Chine. Avec les programmes d’investissements d’avenir (PIA), la BPI et France 2030, nous ajoutons désormais le plan Quantique européen, ses Plans Batteries, les Plans hydrogène : les Projets importants d’intérêt européen commun (PIEEC) sont un moyen de financement majeur pour la prochaine décennie et la France s’y positionne avec ambition. L’essentiel est de construire sur cette dynamique et de répondre avec ambition en utilisant les outils existants. Si Emmanuel Macron peut convaincre les Européens de la validité de son projet de « Fonds de souveraineté européen », ce sera très certainement avec la Banque européenne d’investissement. Cet outil est solide, son capital exigible peut être augmenté sans coût pour les contribuables. Elle peut aussi devenir une plus grande pourvoyeuse de fonds propres : une manière efficace de le faire serait de compléter de manière systématique et simplifiée les investissements de fonds d’infrastructure et de réindustrialisation privés.

Enfin, pour que tout cela réussisse, l’éducation, la recherche et la formation professionnelle seront une priorité. Les métiers de l’industrie doivent être valorisés ; les jeunes doivent être orientés vers les métiers en tension. Les entreprises doivent se rapprocher de l’école et encourager les enseignants à adapter leurs formations – en particulier pour la formation professionnelle qui doit être réarmée. La pleine participation des femmes dans les métiers dits « STIM » (Sciences, technologies, ingénieurs, mathématiques), où elles sont encore largement sous-représentées, est aussi une absolue nécessité : près des deux-tiers des « métiers de demain », ceux qui assureront notre souveraineté industrielle, exigeront des compétences dans ces domaines et l’emploi sera sous tension si les taux de participation féminine n’augmentent pas.

« Lire » notre passé et ses erreurs, c’est se préparer au monde d’après. À l’inverse, entretenir l’ambition de revenir au monde d’avant serait vain. Les nouveaux défis géostratégiques, la crise énergétique et l’urgence climatique nous placent dans une situation inédite et bien des solutions restent à inventer. C’est une opportunité historique, celle de concrétiser une souveraineté favorisant une industrie à la fois compétitive et décarbonée, s’appuyant sur une politique et une préférence industrielle européenne.

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